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Jeudi 7 juillet


Réveillés à 6h30 par Marcelo, il faut se résoudre à quitter Goiana. La 2ème étape de l’aventure nous attend. Le temps de prendre un rapide petit déjeuner, et le minibus qui nous mènera à Brasilia est déjà là. Les nombreuses malettes/valises sont chargées. Il ne reste plus qu’à dire au revoir. On embrasse Eldeir, JB et Isaias. Les larmes sont là pour beaucoup d’entre nous. Les liens d’amitié se sont tissés rapidement, et ils ne seront pas près de s’effacer. Junho, notre chauffeur attitré, nous attend pour prendre la route.


Pendant ce temps à Vera Cruz São Paulo, notre camarade Nadège prend place dans un avion qui lui permettra de nous rejoindre. Elle fait la connaissance de son voisin de vol, un charmant Haïtien. Comment communiquer ? On essaie l’anglais, raté ! on essaie l’espagnol, toujours pas ! Le portuñol peut-être, non plus ! Attendez une minute… ah oui, ça marche en français. Accueillie à l’aéroport de Brasilia par Ronaldo, élève de Mestre Gárclei, Nadège est escortée jusqu’à l’Université Nationale de Brasilia, où nous venions d’arriver. Retrouvailles écourtées par le planning… Mestre Luiz Renato, du grupo Beribazu, et ses élèves nous attendent pour un échauffement, suivi d’une roda intense et pleine d’énergie. Nous sommes accompagnés de Mestre Gárclei, du groupe Odara, et de quelques-uns de ses élèves.


Il est temps de reprendre des forces, on se retrouve au Restaurante Tchê Garote, pour un buffet de spécialités brésiliennes à volonté… Typical Brazilian ! Marcelo avait donné une mission à cinq volontaires : faire apprendre un dicton français à un élève d’Odara, tandis que celui-ci ferait de même avec un proverbe brésilien. Exemple : Quem ri por último, ri melhor / qui veut voyager loin ménage sa monture ; Quem tem boca, vai a Roma / tous les chemins mènent à Rome ; Agua mole, pedra dura, tanto bate até que fura / Les cordonniers sont les plus mal chaussés.


Nous arrivons enfin chez Mestre Barroca. Notre nouveau village vacances est parfait pour toute notre troupe. Isabelle s’empresse de plonger tout habillée dans la piscine… oui une piscine d’eau de source. Un peu fraîche par rapport au 30°C extérieur… Le gîte se situe à une trentaine de minutes de Brasilia, entouré de végétation. Le groupe Odara a prévu des tentes pour nous tous, certains optent pour l’option hamac sur la terrasse de la salle.  Le cadre est idéal pour le repos et pour … la capoeira puisque le lieu accueille une grande partie des évènements et stage du groupe Odara.


Pendant que les Capoeiristes rejoignent Mestre Gárclei à son gymnase pour une grande roda, Tony (mari d’anita) et moi restons au gîte pour se poser un peu après cette longue journée. Et nous voici avec Contramestre Barroca à préparer un feu de camp. Le propriétaire des lieux décide de nous faire essayer toutes les spécialités brésiliennes qu’il a sous la main : cachaça, cerveja, et autre… nous ne sommes peut-être pas des Mestres de capoeira, mais il y a des domaines où on se défend pas mal. Ce « jogo » là a été remporté par la Sarthe, le Brésil ayant fini par déclarer forfait.


Les capoeiristes rentrent fatigués de leur nouvelle roda. On dîne tranquillement, puis chacun rejoint son lit.


A demain

Stéphane LEFLOCH

Journal de bord du Vendredi 08 juillet, 8ème jour de navigation notre périple


Le soleil se lève sur l’océan le Brésil, nous nous levons pour la première fois dans la casa do Contramestre Barroca ; il s’agit même du premier levé Brésilien pour Nadège, notre récente recrue. La casa se trouve dans la ville satellite de Sobradinha, pour s’y rendre, il faut emprunter un chemin qui ne paye pas de mine, ce qui contraste avec notre lieu de villégiature. Sur un terrain d’environ 3 000m², on trouve un terrain de beach vollley, un terrain de foot, un parc pour les enfants, deux piscines, des arbres de toutes sortes (bananier, avocatier) et même 7 nains de jardins, il ne reste plus qu’à trouver Blanche Neige.


Comme à son habitude, le petit-déjeuner est copieux : fruits, gâteaux, œufs brouillés, fromage, jambon blanc, et nouveauté du jour, des hot-dogs. Une chose est sûre, nous ne risquons pas le scorbut.


Après un débarbouillage en règle, vient l’heure du cours avec Mestre Gárclei, nous commençons par quelques exercices avec les instruments, nous mettons en pratique avec l’atabaque et les toques samba de roda et maculele, nous pouvons désormais ramer en cadence. Puis nous passons à des exercices sur la ginga pour nous échauffer et enchainons 2 à 2 avec des queixadas/cutilada et cabeçada. A la fin de l’entrainement, nous accueillons Mestre Misterio venu de Rio das Ostras avec 2 de ses élèves.


Après le repas, nous nous mettons en route pour Carrefour et un grand centre commercial, cela nous permettra de nous ravitailler et de nous rapprocher de notre lieu de cours de ce soir.


Au fait, vous a-t-on parler des blessures de guerres de quelques-uns ? Je pense alors que c’est le bon moment.


Commençons par Isabelle qui a remarqué qu’elle avait le pied gonflé en sortant de l’avion, mais pas de douleur alors on supposait que c’était dû à l’altitude et on ne s’en préoccupait pas outre mesure. Restons dans la famille Le Floch avec le fils, Evan qui a ressenti une douleur au genou durant l’entrainement de Mestre Suino qui l’a empêchée de continuer le cours et qui ne lui permet toujours pas de s’entrainer. Et enfin Manon, voulant n’être que partiellement ridicule faire honneur à nos partenaires Brésilliens pendant le match de foot de Lundi, a voulu se remémorer ce qu’était que de toucher un ballon rond en faisant un petit entrainement. Mais son corps et son esprit rugbalistique se sont rebellés : vive douleur à la cuisse, auto-diagnostic en 2 temps de notre ostéopathe préférée, contracture ? (ce serait cool, c’est pas long à récupérer)… eh nooon, déchirure du quadriceps !!! (…punition minimum 10 jours) nouvelle fonction photographe, et mousse-instrumentiste.


Nous voilà donc à Carrefour (cerné de Leroy Merlin, la Fnac, C&A, Mc Do) pour faire quelques emplettes. Tandis que nos braves éclopés traînent la patte assurent l’arrière-garde, Manon déclare forfait : plus un pas n’est possible, il lui faut une attelle. On n’abandonne pas un matelot blessé, alors 3… Une expédition est montée vers la clinique la plus proche pour savoir combien d’amputations sont nécessaires prendre soin d’eux.


C’est le cœur lourd (Mestre Gárclei et Mestre Marcelo règlent les formalités à l’hôpital), que nous nous rendons au cours ouvert aux élèves extérieurs de Mestre Donizio du groupe N’golo qui est un élève de Mestre Zulu, nous sommes donc en famille. Tout commence par des chants, énormément d’énergie émane de la roda, on passe ensuite au cours dirigé par Mestre Pesado : quelques séquences multiples et séquences à 2. Et presque comme une habitude, tout se fini par une roda qui s’enchaîne avec une samba de roda.


Après cette journée bien remplie, nous retournons à notre port d’attache où nous retrouvons tous réunis et où nous entendons le récit des rescapés.


Accompagnée par Mestre Marcelo, Isabelle a les yeux bleus passé une radio qui a permis de diagnostiquer une fissure au niveau de la malléole externe, elle a gagné un plâtre ! 5 jours


Accompagnés de Mestre Gárclei, Evan et Manon ont consulté l’orthopédiste qui conclue à une distension ligamentaire chez Evan, et c’est un deuxième plâtre remporté ! 3 jours. Comme le dit le dicton « jamais 2 sans 3 », Manon a donc la jambe plâtrée en guise d’attelle pour une déchirure du quadriceps (après réflexion, à l’opposé de là où elle aurait dû être située). D’ailleurs, en parlant de « jamais 2 sans 3 »… plâtre fait pour Manon : cassé en se levant, re-plâtre : re-cassé au bout de 20 minutes, troisième plâtre… déjà cassé le soir même.

Le soleil s’est couché à l’horizon depuis plusieurs heures, il est temps de l’imiter.


Claude, 2ème corde Belo Horizonte Capoeira

Arrivé chez Grupo Cultura Capoeira en 2012, j’ai dû quitter le grupo pour raison professionnelle en 2015, j’ai alors rejoins Mestre Tuché


Dimanche 10 juillet 2016 – Brasilia


La journée est tournée sur le tourisme, et une visite de Brasilia est programmée… Mais avant tout, les capoeiristes du Grupo Cultura Capoeira vont enfin toucher ce pour quoi ils ont traversé l’atlantique : uma Roda na rua !!!


Tous les dimanches, au pied de la Torre TV, Mestre Kall du groupe Ave Branca organise la « Roda da Torre ». Bien que s’agissant d’une roda de rue, nous revêtons l’uniforme afin de représenter dignement tous les capoeiristes du GCC ! Accompagné par des membres du groupe Odará, ainsi que par Mestre Misterio et 2 de ses élèves, nous sommes une fois de plus, accueillis à bras ouverts par les Brésiliens. Et, animés par un mélange d’appréhension et d’excitation, c’est sous l’œil bienveillant de Mestre Zulu que nous prenons part à la « fête ». Les jeux sont courts mais intensément riches en émotions : demandez à Léa ce que ça fait de se frotter à un capoeiriste 4 fois plus gros que soi. Cette « communion dominicale » restera gravée dans nos mémoires.


Après tout ça, nous filons nous restaurer au Tché Garoto que nous avions découvert quelques jours auparavant.


Puis nous retournons dans Brasilia pour parcourir le marché artisanal, où bon nombre d’entre nous font des emplettes de souvenirs. La journée continue avec par un city tour, guidé par Ronaldo, du groupe Odara. La Cathédrale, et ses bizarreries acoustiques. Le Congresso, où comme des gosses nous nous amusons à dévaler les pentes assis sur des cartons, avec plus ou moins de réussite. Nous terminons l’artère principale de Brasilia par un sitting sur la Praça de los Tres Poderes, et où Ronaldo nous narre la construction de la ville par les Candangos. Avant de partir dîner, nous faisons un rapide passage au pied du pont JK.

Ce 13 juillet s’achève par un bon Jantar dans un Rodizio, où s’enchainent, les unes après les autres, des parts de pizza divers et variées.


On en oublierait presque que la France a perdue en finale de l’Euro…. Kkkkkk !!!! Héhéhé !!!!


Erwann


Voyage GCC au Brésil 2016

du 7 au 10 Juillet